Formation Professionnelle

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« Il est important de ne pas généraliser les stéréotypes et de reconnaître la diversité et la richesse de l’expérience des quinquas. »
Les entreprises doivent s’adapter et non nous rejeter.

Laurent Boquet

points clés de la réforme 2018 de la formation professionnelle

La Ministre du Travail Muriel Pénicaud a dévoilé lundi 5 mars sa réforme très attendue de la formation professionnelle. Un changement en profondeur négocié avec le patronat et les syndicats et qualifié de « big bang », qui s’attache à simplifier les démarches administratives permettant aux actifs de se former et de monter en compétences.

Publié le 08 mars 2018, LearnLight

La réforme de la formation professionnelle de 2018 a pour objectif de simplifier les démarches administratives permettant aux actifs de se former et de monter en compétences1.

La réforme de la formation professionnelle aura pour objectif de responsabiliser d’avantage les entreprises face à la formation de leurs salariés. Elles devront notamment mieux garantir leur employabilité en cas de perte d’emploi et moderniser la formation en se tournant par exemple vers le digital.

Calendrier des réformes de la formation professionnelle.

Explication du calendrier

Table des matières

Développement

« La formation professionnelle a connu plusieurs développements et évolutions depuis 2018. Voici un bilan des principales mesures et réformes mises en place pendant cette période. »

  1. Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (2018) : Cette loi a apporté plusieurs changements significatifs dans le domaine de la formation professionnelle en France. Les principaux points incluent la création du Compte Personnel de Formation (CPF) qui permet aux individus de cumuler des droits à la formation tout au long de leur carrière, l’ouverture de la formation aux travailleurs indépendants, la simplification des dispositifs de financement et la suppression des listes de métiers en tension.
  2. Réforme de l’apprentissage (2018) : Cette réforme visait à favoriser l’apprentissage en simplifiant les démarches administratives et en offrant plus de souplesse aux entreprises. Les employeurs ont été encouragés à recruter des apprentis grâce à des aides financières et à une plus grande flexibilité dans l’organisation de l’apprentissage. De plus, l’offre de formation a été rénovée pour mieux répondre aux besoins du marché du travail.
  3. Plan d’investissement dans les compétences (2018) : Ce plan avait pour objectif de former un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et un million de jeunes éloignés du marché du travail. Des moyens supplémentaires ont été alloués à la formation professionnelle, notamment par le biais de partenariats avec les entreprises et les branches professionnelles.
  4. Développement des formations digitales (depuis 2018) : Avec l’évolution rapide des technologies, la formation professionnelle a de plus en plus intégré les outils numériques. Les formations en ligne, les MOOCs (Massive Open Online Courses) et d’autres formes d’apprentissage à distance ont gagné en popularité, offrant une flexibilité accrue aux apprenants.
  5. Transformation du CPF en euros (2019) : À partir de 2019, le CPF a été converti en euros plutôt qu’en heures de formation. Cela a permis aux individus d’avoir une meilleure visibilité sur leurs droits à la formation et de financer des formations certifiantes ou qualifiantes, y compris des formations à distance.
  6. Renforcement de la formation des salariés (2019) : Des mesures ont été prises pour encourager les entreprises à investir dans la formation de leurs salariés. Les employeurs ont été incités à consacrer une partie de leur masse salariale à la formation professionnelle, et des dispositifs de co investissement ont été mis en place pour partager les frais de formation entre l’entreprise et les pouvoirs publics.
  7. Réforme de l’assurance chômage (2019) : Cette réforme a introduit des mesures visant à renforcer l’accès à la formation pour les demandeurs d’emploi. Les bénéficiaires de l’assurance chômage ont été encouragés à se former en leur offrant la possibilité de suspendre leur indemnisation pendant la durée de la formation.

« Ce bilan souligne les efforts déployés pour rendre la formation professionnelle plus accessible, flexible et adaptée aux besoins du marché du travail.« 

Est-il efficace???

L’efficacité de la formation professionnelle mise en place depuis 2018 peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la mise en œuvre des réformes, l’implication des acteurs concernés, et les résultats obtenus sur le marché du travail. Voici quelques éléments à considérer :

  1. Accès à la formation : La création du Compte Personnel de Formation (CPF) a facilité l’accès à la formation pour les individus en leur permettant de cumuler des droits tout au long de leur carrière. Cela a contribué à une meilleure accessibilité aux formations pour de nombreux travailleurs. Cependant, il reste des défis à relever pour s’assurer que tous les publics, y compris les plus vulnérables, puissent réellement bénéficier de ces formations.
  2. Adaptation aux besoins du marché du travail : Les réformes ont cherché à mieux aligner les formations sur les besoins du marché du travail. La rénovation de l’offre de formation et la simplification des dispositifs visent à permettre aux individus d’acquérir les compétences recherchées par les employeurs. Cependant, l’adéquation entre les formations proposées et les besoins réels du marché du travail peut être un défi complexe à relever.
  3. Implication des acteurs : Le succès de la formation professionnelle dépend également de l’implication des acteurs concernés, tels que les entreprises, les organismes de formation et les pouvoirs publics. L’engagement et la collaboration entre ces différents acteurs sont essentiels pour assurer la qualité des formations et favoriser l’employabilité des apprenants.
  4. Évaluation des résultats : Il est important de disposer de mécanismes d’évaluation pour mesurer l’efficacité de la formation professionnelle. Cela inclut le suivi des taux de retour à l’emploi des personnes formées, l’évaluation de l’acquisition des compétences visées, ainsi que l’adaptation des formations en fonction des résultats obtenus.

« Il convient de souligner que l’efficacité de la formation professionnelle est un enjeu complexe et multifactoriel, et qu’elle peut nécessiter un suivi à long terme pour mesurer son impact réel sur l’employabilité et l’évolution professionnelle des individus. Les réformes mises en place depuis 2018 visent à améliorer l’efficacité du système de formation professionnelle, mais il est important de continuer à évaluer et ajuster ces dispositifs pour répondre aux besoins en constante évolution du marché du travail.« 

Et la discrimination sur l’âge??

La discrimination sur l’âge est un problème répandu dans de nombreux domaines, y compris la formation professionnelle. Elle se manifeste lorsque des individus sont traités de manière défavorable en raison de leur âge, que ce soit en termes d’accès à la formation, de possibilités d’avancement professionnel ou de recrutement.

Dans le contexte de la formation professionnelle, la discrimination sur l’âge peut se manifester de différentes manières :

  1. Accès limité à la formation : Certaines personnes plus âgées peuvent rencontrer des difficultés à accéder à la formation professionnelle, notamment en raison de préjugés négatifs sur leur capacité à apprendre de nouvelles compétences ou à s’adapter aux évolutions technologiques. Cela peut les désavantager sur le marché du travail et entraver leur développement professionnel.
  2. Stéréotypes et préjugés : Les stéréotypes liés à l’âge peuvent influencer les perceptions et les attentes à l’égard des individus. Par exemple, des préjugés peuvent exister selon lesquels les travailleurs plus âgés seraient moins motivés, moins flexibles ou moins enclins à se former. Ces préjugés peuvent entraîner une discrimination indirecte dans l’accès à la formation et dans les opportunités professionnelles.
  3. Formation continue : La formation continue est souvent associée aux jeunes travailleurs et aux débuts de carrière. Cela peut créer des obstacles pour les travailleurs plus âgés qui souhaitent se former et se perfectionner tout au long de leur vie professionnelle. Les dispositifs de formation doivent être accessibles à tous les travailleurs, indépendamment de leur âge, afin de favoriser l’égalité des chances et de soutenir leur employabilité.

La lutte contre la discrimination sur l’âge dans la formation professionnelle est un enjeu important. Les pouvoirs publics et les acteurs impliqués dans la formation doivent promouvoir l’égalité des chances en garantissant un accès équitable à la formation pour tous, indépendamment de l’âge. Sensibiliser les employeurs, les organismes de formation et les travailleurs à l’importance de la formation tout au long de la vie et aux avantages d’une main-d’œuvre diversifiée peut contribuer à atténuer les préjugés et à favoriser une culture de l’apprentissage continu.

Comment évoluer??

« Pour lutter contre la discrimination sur l’âge dans la formation professionnelle et favoriser une plus grande égalité des chances, voici quelques actions que le Gouvernement pourrait entreprendre.« 

  1. Sensibilisation et formation : Informez vous sur les lois et réglementations en vigueur concernant la non-discrimination et l’égalité des chances dans votre pays. Partagez ces informations avec vos collègues, employeurs et les organismes de formation pour sensibiliser à l’importance de lutter contre la discrimination sur l’âge.
  2. Promouvoir la diversité : Mettez en avant les avantages de la diversité intergénérationnelle en matière de formation professionnelle. Soulignez comment les travailleurs de différents âges peuvent apporter des perspectives uniques, des compétences complémentaires et une richesse d’expérience à l’environnement de travail.
  3. Adapter les pratiques de recrutement : Encouragez les employeurs à examiner leurs pratiques de recrutement et à éviter les critères d’âge discriminatoires. Insistez sur l’importance de recruter des candidats en fonction de leurs compétences, de leur expérience et de leur potentiel plutôt que de leur âge.
  4. Sensibiliser les employeurs et les responsables RH : Organisez des formations et des ateliers pour les employeurs et les responsables des ressources humaines afin de les sensibiliser aux stéréotypes liés à l’âge et à l’impact de la discrimination sur l’âge dans la formation professionnelle. Encouragez les à adopter des politiques de formation inclusives qui favorisent l’apprentissage tout au long de la vie.
  5. Accompagnement des travailleurs plus âgés : Mettez en place des programmes d’accompagnement et de reconversion professionnelle spécifiquement destinés aux travailleurs plus âgés. Cela peut inclure des initiatives de mentorat, des conseils en évolution de carrière et des opportunités de formation adaptées à leurs besoins et à leurs aspirations professionnelles.
  6. Plaidoyer pour des politiques inclusives : Engagez vous dans des initiatives et des groupes de plaidoyer qui visent à promouvoir des politiques inclusives en matière de formation professionnelle. Faites entendre votre voix pour soutenir des mesures législatives et des programmes qui luttent contre la discrimination sur l’âge et encouragent l’apprentissage tout au long de la vie.
  7. Encourager l’auto-formation : En tant qu’individu, prenez l’initiative de vous former en dehors des programmes formels. Explorez les ressources en ligne, les MOOCs, les webinaires et les formations en ligne pour développer de nouvelles compétences et rester à jour dans votre domaine professionnel. Prouvez ainsi votre motivation et votre engagement envers l’apprentissage continu.

« En agissant à ces différents niveaux, vous contribuerez à faire évoluer les mentalités, à promouvoir l’inclusion et à lutter contre la discrimination sur l’âge dans la formation professionnelle.« 

Pourtant il y-a des aides financières pour les entreprises??

En effet, il existe des aides financières pour les entreprises afin de promouvoir la formation professionnelle et soutenir l’employabilité des travailleurs, quel que soit leur âge. Ces aides visent à encourager les employeurs à investir dans la formation de leurs salariés et à favoriser l’accès à la formation continue.

Voici quelques exemples d’aides financières disponibles pour les entreprises :

  1. Le plan de développement des compétences : Les entreprises peuvent bénéficier d’une prise en charge financière pour les actions de formation inscrites dans leur plan de développement des compétences. Ces formations peuvent être réalisées en interne ou par des organismes de formation externes.
  2. Les contrats de professionnalisation : Les entreprises qui embauchent des demandeurs d’emploi de plus de 26 ans en contrat de professionnalisation peuvent bénéficier d’aides financières spécifiques. Cela inclut l’exonération partielle des cotisations sociales et une prise en charge des frais de formation.
  3. Le Fonds National de l’Emploi (FNE) : Le FNE propose des dispositifs d’aides financières pour les entreprises confrontées à des mutations économiques ou à des difficultés conjoncturelles. Cela peut inclure le financement de formations pour les salariés afin de favoriser leur adaptation aux évolutions du marché du travail.
  4. Les contrats d’apprentissage : Les entreprises qui recrutent des apprentis peuvent bénéficier d’aides financières, telles que des exonérations de charges sociales et des aides au recrutement. Ces aides sont destinées à encourager l’embauche d’apprentis et à faciliter leur formation en entreprise.

En conclusion??

En conclusion, la formation professionnelle depuis 2018 a connu des avancées significatives visant à rendre l’accès à la formation plus accessible, à favoriser l’adaptation des compétences aux besoins du marché du travail et à soutenir l’employabilité des travailleurs. Les réformes telles que la création du Compte Personnel de Formation (CPF), la réforme de l’apprentissage, et le Plan d’investissement dans les compétences ont permis d’apporter des changements positifs.

Cependant, il reste des défis à relever, notamment en ce qui concerne la lutte contre la discrimination sur l’âge dans la formation professionnelle. Il est essentiel de sensibiliser les acteurs concernés, de promouvoir la diversité intergénérationnelle et de mettre en place des politiques inclusives pour garantir un accès équitable à la formation, indépendamment de l’âge.

Les aides financières pour les entreprises constituent également un soutien précieux pour encourager l’investissement dans la formation des salariés. Ces aides, telles que le CPF, le plan de développement des compétences, les contrats de professionnalisation et les dispositifs spécifiques, contribuent à financer les actions de formation et à promouvoir l’apprentissage continu.

En somme, la formation professionnelle depuis 2018 a progressé dans la direction d’une plus grande accessibilité, d’une meilleure adaptation aux besoins du marché du travail et d’une promotion de l’égalité des chances. Cependant, une vigilance continue et des efforts soutenus sont nécessaires pour renforcer l’efficacité du système de formation professionnelle et faire face aux défis émergents liés à l’évolution des compétences et à la diversité des apprenants.

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