G.C.O.

L’autoroute A355, dite « grand contournement ouest » (GCO) ou « contournement ouest de Strasbourg » (COS), est une autoroute en construction (depuis 2018) qui contourne Strasbourg par l’ouest à travers le Kochersberg. D’une longueur de 24 km, elle reliera la jonction entre les autoroutes A4 et A35 au nord de Strasbourg jusqu’à la bifurcation entre l’A35 et l’A352 au sud.

Cette autoroute à péage ouvrira ses voies à la circulation début 2022. Elle est financée intégralement par les concessionnaires Vinci Autoroutes et Sanef (nœud de raccordement à l’A4), qui disposent d’un contrat de concession de 54 ans. L’autoroute sera gérée par Vinci Autoroutes Alsace.

L’objectif du projet est de délester d’une partie du trafic la traversée strasbourgeoise de l’A35, l’un des axes les plus fréquentés de France avec 160 000 véhicules par jour, dont 15 % de poids lourds.

L’autoroute A355 permettrait selon des experts de faire baisser le trafic global de 14 %, et de 20 % à 26 % pour ce qui est de la circulation de poids lourds et diminuer l’impact de pollution. Les camions en transit auront l’obligation d’emprunter le contournement. Une enquête publique de 2007 sur le sujet a toutefois conclu que « le désengorgement de l’A35 n’est ni l’enjeu, ni l’objectif du GCO. »

Le projet reçoit une opposition qui a donné lieu à la création d’un collectif, puis d’une zone à défendre jusqu’au démarrage du chantier, ainsi qu’à des controverses entre ses partisans et ses opposants.

Cela fait des années que le “Pot de Terre” se bat contre le “Pot de Fer”, en témoigne les archives que j’ai trouvées.

https://www.dna.fr/actualite/2018/11/27/diaporama-gco-un-recap-en-dix-images

Environnement GCO: second avis défavorable du Conseil national de la protection de la nature

Par D. T. – 24 janv. 2018 à 21:07 | mis à jour le 31 janv. 2018 à 11:50 – Temps de lecture : 2 min|  | Vu 731 fois

Fouilles archéologiques sur le tracé du GCO en octobre 2017.
Fouilles archéologiques sur le tracé du GCO en octobre 2017.

Le projet de grand contournement ouest de Strasbourg (GCO ou autoroute A 355) a reçu hier l’approbation du gouvernement en même temps que la déclaration d’utilité publique était prorogée jusqu’en 2026. La nouvelle a fait bondir les opposants au GCO, qui ont dénoncé un “passage en force” de l’Etat, qui n’a pas attendu l’avis (consultatif, certes) du Conseil national de la protection de la nature (CNPN).

Cet avis est tombé aujourd’hui et, sans surprise, il s’avère une nouvelle fois négatif. Le CNPN donne crédit à ARCOS (la filière de Vinci dédiée au projet) et au conseil départemental du Bas-Rhin pour un certain nombre d’améliorations apportés depuis le premier avis négatif, plutôt sévère, rendu l’été dernier. Le CNPN salue les nouvelles mesures prises dans le massif du Krittwald, “dans les domaines de la compensation, la restauration de boisements naturels, de création de mares, des obligations réelles environnementales”. Il salue les “acquisitions foncières sur la plaine de la Bruche”, qui permettront d’éviter, réduire et compenser les impacts environnementaux.

En revanche, le CNPN déplore que si le grand hamster d’Alsace a bien été pris en compte, “tous les autres groupes d’espèces protégées sont susceptibles d’être fortement impactés par ces travaux”. Et si les mesures favorables au hamster lui semblent “appropriées”, elles “demeurent fragiles”.

Le CNPN souhaite qu’ARCOS et le Département dépassent les seules intentions et donnent plus précisément des indications précises sur “les parcelles, chemins, fossés, haies ou aménagements concernés par les mesures environnementales”. Les travaux de génie écologique à mener doivent répondre à des critères techniques particuliers. L’accent est mis sur le franchissement provisoire du “bras d’Altorf”.

Concernant les espèces animales, le CNPN souligne des “incohérences”, notamment l’absence de prise en compte, dans l’évaluation de l’impact du projet, des poissons. Le “crapaud vert”, espèce à “enjeu fort”, apparaît dans les espèces à “enjeux modérés”. Les compensations concernant les 15 espèces d’oiseaux nicheurs qui vont perdre une partie de leur habitat semblent insuffisantes.

La liste du CNPN est longue et technique. Son avis négatif repose surtout sur la manière “pas totalement satisfaisante “ dont les mesures d’évitement de l’impact écologique ont été établies, surtout, souligne–t-il, “du fait de l’ancienneté de la déclaration publique”. Les techniques d’agroforesterie prévues pourraient entraîner une dégradation “à long terme” sur la biodiversité, du fait de la “non pérennité des mesures contractuelles envisagées avec les agriculteurs”. “Dans ces conditions, conclut le CNPN, l’objectif d’absence de perte nette de biodiversité ne peut être atteint dans l’état des propositions faites”. Copie à revoir, en somme.

Bientôt l’ouverture du trafic.

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